
Véhicule d’occasion : le choix malin pour les professionnels ?
Bien choisir son véhicule est une décision importante pour un professionnel. Cet outil de travail, qui accompagne quotidiennement les professionnels, doit être à la fois pratique, fiable, confortable, adapté au métier… mais aussi, peu couteux dans un contexte économique difficile.
Et si le véhicule d’occasion permettait de résoudre cette équation ?
Un contexte économique tendu
Les études se suivent et se ressemblent en ce début d’année 2025. Les dirigeantes et dirigeants de TPE/PME sont inquiets face à une « contrainte de demande » (actuelle et future). C’est le premier frein à l’activité mentionné par 60% des répondants dans le dernier baromètre[1] Bpifrance Le Lab – Rexecode.
Ce manque de confiance se traduit par des investissements réduits, voire annulés. Seuls 43% des dirigeants interrogés ont investi ou compte investir cette année. Un chiffre en baisse de 9 points sur un an.
Face à cette situation, chaque dépense doit être optimisée. Le sujet des véhicules professionnels n’échappe pas à cette vigilance sur les coûts.
Véhicule professionnel : le TCO comme boussole
Dans ce cadre, le TCO (Total Cost of Ownership) du véhicule devient un critère encore plus prioritaire. Ce fameux TCO est le coût total supporté par l’entreprise sur toute la durée de détention du véhicule.
Rappelons que ce coût complet d’un véhicule intègre son coût d’acquisition (ou le coût de location longue durée), mais aussi son coût d’usage (énergie nécessaire au fonctionnement du véhicule, entretien, assurance…).
Le véhicule électrique est souvent présenté comme très compétitif en matière de TCO car son coût d’usage plus faible compense le surcoût d’acquisition. La fiscalité avantageuse du véhicule électrique participe aussi à cette forte compétitivité par rapport à un équivalent thermique. Cependant, les avantages fiscaux tendent à se réduire années après années.
Citons par exemple le bonus écologique, dispositif emblématique pour le verdissement de la mobilité, qui n’existe plus pour les entreprises.
Véhicule d’occasion : une fiscalité toujours avantageuse
Et si le véhicule d’occasion permettait de bénéficier encore d’une fiscalité très avantageuse ? Prenons-ici le temps de détailler les dispositifs fiscaux qui profitent aux véhicules d’occasion :
Malus écologique, appelé aussi « malus CO2 » : les véhicules d’occasion ne sont pas concernés. Les véhicules neufs le sont à partir de 113 g/km de CO2. Ce malus peut atteindre jusqu’à 70 000 euros pour les véhicules les plus émetteurs.
Malus au poids, appelé aussi « malus masse » : les véhicules d’occasion ne sont pas concernés. Les véhicules neufs le sont à partir de 1 600 kg. Les véhicules hybrides neufs ne sont plus exonérés, même s’ils bénéficient d’abattements.
Avantage en nature : les véhicules de plus de 5 ans bénéficient d’un taux de calcul réduit, ce qui allège la contribution sociale et fiscale. Un atout d’autant plus intéressant depuis la réforme du 1er février 2025 pour les détenteurs d’un véhicule de fonction.
Amortissements non déductibles : opter pour un véhicule d’occasion en LLD permet de bénéficier de loyers fiscalement déductibles, calculés sur la base de la valeur du véhicule d’occasion, réduisant ainsi l’impact fiscal par rapport à un véhicule neuf dont le coût dépasse plus souvent les plafonds de déductibilité.
Ces dispositions fiscales particulières pour les véhicules d’occasion peuvent réduire significativement le TCO selon les modèles choisis.
Un atout non négligeable pour réduire les coûts des véhicules pour les professionnels, les TPE et les PME.
Attention, à partir du 1er janvier 2026, certains véhicules d’occasion seront soumis à un malus écologique et un malus au poids. Des abattements néanmoins sont prévus selon l’ancienneté du véhicule.
Véhicule d’occasion : un coût d’acquisition réduit
En complément de ces avantages fiscaux, le véhicule d’occasion affiche un coût d’acquisition inférieur à des modèles équivalents neufs. Une évidence qu’il convient de rappeler tant la différence de coût est notable.
Rappelons que la décote d’un véhicule survient fortement lors de sa mise sur le marché. La décote suit une courbe très forte au début (de l’ordre de 20 à 30% dès sa première immatriculation), avant de s’atténuer avec le temps. En choisissant un véhicule d’occasion, un professionnel optimise financièrement l’acquisition de son véhicule.
Cette économie sur le prix d’acquisition (ou sur les loyers de location longue durée) peut ainsi permettre aux entreprises / - De conserver des véhicules de même gamme (par rapport à des véhicules neufs équivalents) et donc de réduire ses coûts - De monter en gamme (par rapport à des véhicules neufs équivalents) sans augmenter ses coûts
Le véhicule d’occasion est ainsi une double opportunité pour les professionnels, les TPE et les PME. En complément de ces avantages fiscaux, le véhicule d’occasion affiche un coût d’acquisition inférieur à des modèles équivalents neufs.
Véhicule d’occasion : une disponibilité ultra rapide
Enfin, le véhicule d’occasion permet d’éviter les délais de mise à disposition d’un véhicule neuf. Plusieurs mois s’écoulent parfois entre la commande et la livraison du véhicule neuf.
Ce n’est pas le cas avec le véhicule d’occasion qui est, par définition, disponible quasi immédiatement.
Le véhicule d’occasion en location longue durée dispose d’autres atouts indéniables que nous aurons l’occasion de détailler dans les prochains articles de notre série consacrée à ces véhicules.
1 https://presse.bpifrance.fr/barometre-bpifrance-le-lab-rexecode-tresorerie-investissement-et-croissance-des-pmetpe-au-4eme-trimestre-2024-moins-de-demande-plus-de-prudence