BYD : un constructeur ambitieux à la conquête de l’Europe !
BYD n’en finit plus d’affoler les compteurs !
En 2023, le constructeur chinois BYD a vendu plus de 3 millions de véhicules en réalisant une progression de 62% par rapport à 2022. Ces performances remarquables font de BYD le leader mondial incontestable sur le segment des véhicules à énergie nouvelle (NEV).
Cette croissance1 est notamment portée par le développement international de la marque. Arrivée en France, il y a seulement un an (juin 2023), BYD nourrit des ambitions fortes sur notre territoire.
Explorons dans cet article la stratégie de cet acteur du marché automobile désormais incontournable.
L’innovation au cœur de la stratégie
Commençons par ce qui fait l’ADN de la marque : sa capacité d’innovation et sa maîtrise de la technologie. Quelques chiffres suffisent à illustrer cette stratégie : l’an dernier BYD a investi 5 milliards. 100 000 collaborateurs travaillent en R&D, soit 15% des effectifs. Enfin, le constructeur a déposé et validé 48 000 brevets en 2023, soit environ 15 par jour !
Une innovation au service de la décarbonation de la mobilité. C’est un engagement affiché qui se situe au cœur de la stratégie du constructeur.
Ce positionnement de précurseur apporte au constructeur une grande expérience des véhicules électriques et plus généralement des énergies nouvelles. Le premier véhicule BYD 100% électrique a été mis en circulation en 2008. Depuis, ce sont plus de 9 millions de véhicules qui ont été mis à la route.
L’expertise de BYD s’étend bien au-delà du véhicule électrique : le constructeur fournit les composants électroniques d’un smartphone sur cinq vendu dans le monde. BYD fournissait déjà les batteries des NOKIA 3310 !
BYD est un leader mondial du secteur des batteries avec 65% du marché des batteries Lithium Fer Phosphate et 35% du marché des batteries lithium-ions. BYD équipe d’ailleurs des constructeurs prestigieux comme Mercedes, Stellantis, et même certains véhicules Tesla.
Arnaud Carrère Laas, Key account manager leasing et remarketing France de BYD nous le confirme : "notre avance technologique, notamment sur les batteries est clairement un avantage compétitif majeur".
Des véhicules bien positionnés
La gamme de véhicules s’étend de la petite citadine au grand véhicule familial, en passant par la berline. Cette gamme répond de façon pertinente aux attentes des clients.
Les véhicules de la marque sont particulièrement bien positionnés par rapport à leurs concurrents sur les critères les plus importants aux yeux des acquéreurs : prix, autonomie et finitions.
C’est ce que nous explique Arnaud Carrère Laas : « notre gamme simple et lisible associée à notre niveau élevé de finitions séduit les clients. Nous avons pu le constater concrètement à l’occasion du Salon de l’Automobile courant octobre où les retours des visiteurs ont été très positifs sur nos véhicules ».
Une présence en Europe renforcée
BYD souhaite s’installer durablement sur le marché européen. Le constructeur entend prendre une place de référence sur ce marché.
Pour y parvenir, BYD a prévu de localiser une partie de sa production sur le territoire avec deux créations d’usines à venir en 2025 (Hongrie et Turquie). Chaque usine pourra produire jusqu’à 150 000 véhicules par an.
Cette présence passera aussi par un maillage plus fin en termes de concessions. Le réseau compte aujourd’hui 37 concessions en France. Il y en aura une centaine d’ici à fin 2025.
Le déploiement de concessions sur le territoire est un objectif clé pour Arnaud Carrère Laas qui souhaite développer un vrai réseau proche des clients. C’est d’ailleurs un autre enseignement du Salon de l’Automobile 2024 : « les clients ont désormais entendu parler de nous, il y a une vraie curiosité autour de BYD. Il faut maintenant leur montrer les voitures, les faire essayer pour les rassurer sur le haut niveau de qualité de nos véhicules ».
Les constructeurs chinois face aux droits de douane
C’est l’information qui agite l’écosystème automobile depuis quelques semaines.
La Commission européenne vient d’annoncer une hausse des droits de douane sur les véhicules électriques chinois. La taxe pourrait même atteindre jusqu’à 35% pour certains constructeurs.
Cette annonce vise à protéger les intérêts économiques européens face à des pratiques de subventions publiques que la commission considère comme inéquitables.
Chez BYD, on accueille cette hausse de la fiscalité avec sérénité. Arnaud Carrère Laas nous partage sa vision : « Nos prix ne changeront pas avec l’entrée en vigueur de la taxe. Elle ne sera pas répercutée sur les clients. BYD compte s’implanter sur le territoire de façon durable et nous nous sommes préparés à ces évolutions fiscales ».
Quelles perspectives pour 2025 ?
BYD ne compte pas ralentir son déploiement avec de nombreux projets prévus pour 2025.
La gamme de véhicules particuliers va continuer de s’étoffer avec de nouveaux modèles.
Mais le fait marquant de 2025 devrait être l’arrivée du constructeur chinois sur le segment des véhicules utilitaires. C’est une information majeure qui pourrait rebattre les cartes de ce segment très prisé par les constructeurs.
Arnaud Carrère Laas précise que cette arrivée sur le segment des utilitaires se fera avec la même ambition que sur les véhicules particuliers. Voilà qui promet !
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