Mobility Blog nouveau format 16 1

À la découverte des véhicules intermédiaires !

3 min de lectureTechnologie et innovation
Ni véritables voitures, ni véritables vélos, les véhicules intermédiaires pointent timidement le bout de leur capot (ou de leur guidon) sur les routes de France.
Partager cela

Ils disposent pourtant d’atouts indéniables à l’heure de l’urgence climatique et de la décarbonation de la mobilité. Alors, véhicules de « niche » ou solution d’avenir de la mobilité ?

Tentons de décrypter le sujet dans cet article !

Qu’appelle-t-on véhicule intermédiaire ?

Confions la définition du concept à Aurélien Bigo, chercheur sur la transition énergétique des transports :

« Les véhicules intermédiaires correspondent à tous les véhicules de moins de 600 kg situés entre le vélo classique et la voiture. »

Cette définition est large et s’étend donc du vélo légèrement « upgradé » à la voiturette. Voici quelques exemples en image.

Image : CareNews

Certains véhicules intermédiaires innovent davantage en proposant des caractéristiques hybrides inspirées de la voiture (un toit par exemple) et/ou du vélo (un guidon et des pédales par exemple). Ces véhicules hybrides sont fréquemment appelés « vélis ».

Quels sont les atouts du véhicule intermédiaire ?

Les véhicules intermédiaires sont légers. Ils nécessitent donc peu de matière lors de leur fabrication et peu d’énergie pour les faire rouler. Cette caractéristique est essentielle et fait du véhicule intermédiaire un moyen de transport bas carbone, peu polluant et silencieux.

Les analyses de cycle de vie le confirment :

Source : Site BonPote
Si les véhiculent intermédiaires remplacent une voiture, ils sont aussi avantageux sur le plan économique en étant moins cher à l’achat et à l’usage.

Mais là où les véhicules intermédiaires s’illustrent, c’est par leur praticité en réunissant le meilleur des deux mondes entre le vélo et la voiture. Citons quelques atouts :

La liste n’est pas exhaustive et dépend grandement des usages auquel le véhicule intermédiaire se destine.

Véhicules intermédiaires : pour quels usages ?

La question de l’usage est essentielle quant à l’intérêt environnemental du véhicule intermédiaire.

En effet, le bénéfice environnemental est évident si ce véhicule vient remplacer une voiture. Nous l’avons vu précédemment, études à l’appui. C’est moins le cas si le véhicule intermédiaire remplace un trajet auparavant réalisé en transport en commun ou en mobilités actives.

C’est la raison pour laquelle, le véhicule intermédiaire pourrait trouver sa place en zone peu dense et remplacer le second véhicule d’un ménage. Ce serait le véhicule de la mobilité du quotidien pour faire les courses ou déposer les enfants à l’école dans les zones rurales où les transports en commun restent peu présents.

Le véhicule intermédiaire pourrait aussi être utilisé en ville par des artisans qui transportent peu de matériel ou pour de la logistique du dernier kilomètre. En effet, sa facilité de stationnement, sa capacité de transport de charge, et à son habileté à se faufiler dans le trafic pourraient séduire artisans et livreurs.

D’autres usages restent à inventer pour que le véhicule intermédiaire s’impose comme un moyen de transport durable à part entière.

En la matière, l’imagination des promoteurs du véhicule intermédiaire est sans limite ! Citons, par exemple, l’expérimentation en cours d’un « Woodybus » à Tressin, dans le Nord, où une sorte de long vélo en bois assure la fonction de ramassage scolaire.

Woodybus à Tressin (Cerema)

Citons aussi le véhicule intermédiaire dénommé « la bagnole ». Un véhicule « made in France » au design novateur et aux caractéristiques attrayantes.

La Bagnole
Ce véhicule intermédiaire pèse 450kg, peut atteindre 80 km/h, dispose d’une autonomie d’environ 100 kms et coûte 10 800 euros.

Niche ou véritable catégorie en devenir ?

Quelques signaux faibles laissent à penser que les véhicules intermédiaires pourraient se déployer sur les routes de France dans les années à venir…

Panneaux routiers au Parc Naturel Régional des Grands Causses

Ces véhicules intermédiaires sont donc prometteurs et bénéficient d’un écosystème dynamique.

Ils sont incontestablement une réponse, parmi d’autres, aux enjeux de transition de la mobilité du quotidien de demain.

[1] https://xd.ademe.fr/3eme-salon-2024 [2] https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/aides-financieres/20231204/industrie-vehicules-intermediaires-extreme-defi

Publié le 30 janvier 2025
30 janvier 2025
Partager cela

Articles connexes

Fiscalité & législation
Car Policy : les tendances 202506 février - 10 min de lecture
Fiscalité & législation
-90% d’émissions de gaz à effet de serre : cap sur 2040 !22 février 2024 - 3 min de lecture
Fiscalité & législation
Comment rendre les ZFE-m socialement acceptables ?22 juin 2023 - 6 min de lecture