Car sharing : partager pour mieux se déplacer

Le car sharing, c’est considérer la voiture, non plus comme un produit que l’on possède, mais comme un service dont nous avons besoin pour effectuer un déplacement. Ce changement de paradigme entre dans le champ de ce qu’on appelle l’économie de la fonctionnalité. Ce service porte bien son nom : autopartage ou car sharing. Il s’agit tout simplement de mutualiser un véhicule entre plusieurs utilisateurs. Si cette mutualisation se fait au sein de l’entreprise, on parle d’autopartage en entreprise. L’entreprise est un lieu privilégié pour l’autopartage avec de multiples utilisateurs potentiels qui fréquentent quotidiennement le même lieu.

Concrètement, l’entreprise met à disposition des véhicules en libre-service pour ses collaborateurs. Pour que l’expérience soit fluide pour l’entreprise comme pour l’utilisateur, ce service doit être accompagné d’une solution technologique complète.

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  Dans les véhicules : un système embarqué pour permettre l’ouverture et le démarrage du véhicule sans clé, depuis un smartphone.
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  Côté collaborateur : une plateforme et une application pour consulter les véhicules disponibles, les réserver, mais aussi pour les utiliser (l’application ouvre le véhicule et permet de faire l’état des lieux d’entrée et de sortie).
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  Côté entreprise : une plateforme de gestion pour suivre la flotte, gérer les utilisateurs, ou encore consulter des statistiques.

Cette technologie intégrée est une condition indispensable au succès de l’autopartage en entreprise. L’entreprise peut même décider d’ouvrir la solution d’autopartage aux déplacements privés de ses collaborateurs. Dans ce cas, le car sharing se transforme en source de revenus pour l’entreprise qui facture (automatiquement via la plateforme) le prix de la location à l’utilisateur pour son trajet privé.

Le car sharing permet à l’entreprise d’optimiser la gestion de sa flotte en maximisant le taux d’utilisation des véhicules. L’intérêt est aussi économique. Si l’entreprise autorise l’autopartage pour des déplacements privés, elle va générer un chiffre d’affaires additionnel lié à cette activité de location. Ce revenu permet de réduire le coût global de la flotte de véhicules. Par ailleurs, cette solution répond parfaitement aux besoins de ce qu’on appelle la « petite mobilité ». C’est par exemple le déplacement en journée chez un fournisseur, ou le déjeuner avec un client. Dans ce genre de use case, le véhicule en autopartage peut remplacer des modes de déplacement plus onéreux (taxi, indemnité kilométrique, location courte durée). Enfin, l’autopartage en entreprise est un service à haute valeur ajoutée pour les collaborateurs ce qui renforce la marque employeur et donc l’attractivité de l’entreprise.

Le car sharing, c’est disposer d’une voiture en bas de son bureau à chaque instant sans les inconvénients liés à la possession d’un véhicule. Avec le car sharing, terminée la révision tous les 20 000 kms, terminés les tours de quartier pour se garer chaque soir, terminé le contrôle technique… Je n’utilise que le meilleur d’une voiture, à savoir sa capacité de me déplacer d’un point A à un point B. C’est donc une offre de mobilité sur mesure à la disposition des collaborateurs qui peuvent utiliser les véhicules partagés pour leurs déplacements professionnels (et même privés si l’entreprise le permet).

Imaginez récupérer un véhicule le vendredi soir, en 1 clic sur le smartphone, dans le parking du bureau, partir en week-end et rendre ce même véhicule le lundi matin en arrivant au bureau et toujours en 1 clic. C’est quand même d’une praticité imbattable ! Par ailleurs, ce service est moins cher qu’une location courte durée classique chez un loueur de véhicules. Gagnant sur le service, gagnant sur le prix.

En privilégiant l’usage sur la possession, l’entreprise contribue à réduire le nombre de véhicules en circulation. En effet, d’un point de vue écologique, mieux vaut moins de véhicules très utilisés que beaucoup de véhicules peu utilisés. Moins de véhicules fabriqués, ce sont des économies significatives de ressources pour l’environnement (matière, énergie…). Si les véhicules en car sharing sont électriques, il est fort probable que les trajets réalisés remplacent des kilomètres qui auraient été parcourus avec des véhicules thermiques. Ce sont des émissions de gaz à effet de serre économisés. Nombreux sont les automobilistes qui dimensionnent leur véhicule pour permettre le très long trajet, avec toute la famille, une ou deux fois par an. C’est, en partie, ce qui fait le succès des SUV. Le reste de l’année, un petit véhicule électrique suffirait amplement. Le car sharing peut permettre de lever cette contrainte en proposant quelques voitures avec grande capacité et longue autonomie pour le trajet annuel, et permettre le recours à une mobilité plus légère le reste de l’année. C’est aussi un moyen « d’évangéliser » les collaborateurs en leur faisant découvrir les atouts de la conduite avec un véhicule électrique. Une façon habile d’initier le changement face à des habitudes ancrées. Sur le plan environnemental, le car sharing est un atout supplémentaire dans une Mobility Policy pour décarboner les déplacements (professionnels, voire privés) de ses collaborateurs.

Imaginons un collaborateur qui est devenu un adepte du vélo électrique pour sa mobilité du quotidien. Son VAE lui permet de réaliser la totalité de ses déplacements domicile-travail. Oui, mais… Notre collaborateur dispose toujours de sa voiture de fonction. Il souhaite la conserver car il en a besoin ponctuellement, pour aller voir des clients ou pour partir en famille à la campagne le week-end. Une solution de car sharing dans son entreprise pourrait lui permettre de renoncer à son véhicule de fonction en bénéficiant d’un Crédit Mobilité, tout en profitant d’un véhicule à disposition pour les déplacements occasionnels en voiture. Une solution efficace pour s’engager dans la mobilité (d’aujourd’hui) et de demain, une Mobility as a Service (MaaS).