Résolutions bas carbone

Démarrons par la réalité des chiffres. Un Français émet en moyenne un peu moins de 10 tonnes de CO2e par an. ​ Ces 10 tonnes se composent de différents gaz à effet de serre (CO₂, méthane, protoxyde d’azote…). Ils sont tous convertis dans une même unité pour simplifier la compréhension et la comptabilité : le CO₂ équivalent, ou CO2e. ​ Les gaz à effet de serre d’origine anthropique, c’est-à-dire générés par l’activité humaine, s’accumulent dans l’atmosphère et réchauffent le climat. ​ Ces émissions se répartissent en moyenne de la façon suivante :

Les 4 catégories de gauche (déplacement, alimentation, logement, achats) sont personnelles et dépendent de nos comportements individuels. La catégorie de droite (dépense publique) est une cote part des émissions collectives attribuée arithmétiquement à chaque Français. ​ Le graphique ci-dessus est clair : la mobilité est le premier poste d’émissions. Dit autrement, c’est le poste sur lequel nos actions vont avoir le plus d’impact pour réduire notre empreinte carbone.

A l’occasion de la fameuse COP21 organisée en 2015 à Paris, les états se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à +2° maximum (voire +1,5°) d’ici la fin du siècle, par rapport à l’ère préindustrielle.

Pour réussir cet objectif, le monde doit atteindre la neutralité carbone en 2050. Concrètement, cela signifie qu’en 2050, à l’échelle de la planète, nos émissions résiduelles annuelles de gaz à effet de serre doivent être totalement absorbées par les puits de carbone (forêts, océans…). Nous visons donc le zéro émissions nettes.

Evidemment, cette ambition implique une réduction massive de nos émissions. L’empreinte carbone de chaque Français doit passer de 10 tonnes aujourd’hui à 2 tonnes de CO2e par an d’ici 2050. L’ordre de grandeur est donc une division par 5 de nos émissions.

Pour y parvenir, la France et l’Europe se dotent d’objectifs intermédiaires à horizon 2030 et d’instruments de planification comme le Fit55 à échelle européenne, ou la Stratégie Nationale Bas Carbone à l’échelle de la France.

La voiture individuelle est le premier poste d’émission. À elle seule, elle pèse plus de 20% de l’empreinte carbone moyenne d’un Français.

En remplaçant son véhicule thermique par un véhicule électrique, on réduit significativement les émissions de ses déplacements. Toutes les études le prouvent. Le chercheur Aurélien Bigo a compilé 10 études scientifiques comparatives de référence et les émissions sont entre 2 et 5 fois plus faibles¹ (sur l’ensemble du cycle de vie) pour le véhicule électrique.

Pour aller un cran plus loin, on peut aussi repenser sa mobilité en utilisant davantage de moyens de transport bas carbone comme le vélo, la marche ou les transports en commun par exemple.

Pour certains besoins de mobilité, notamment en ville, ces alternatives seront même plus efficaces que la voiture pour se déplacer rapidement.

Le Crédit Mobilité, s’il est déployé dans votre entreprise, peut permettre cette diversification des solutions de mobilités. Pour en savoir plus sur le Crédit Mobilité, c’est ici !

Bon à savoir : les ordres de grandeur des émissions de gaz à effet de serre sont disponibles sur le comparateur de la SNCF² . Un moyen de se rendre compte des différences entre chaque mode de transport.

C’est un sujet souvent polémique et pourtant les chiffres sont formels. La viande pèse environ une tonne de CO2e dans l’empreinte carbone d’un Français en moyenne.

Mauvaise nouvelle pour votre éventuelle contre-argumentation : que votre steak vienne du Limousin ou de Nouvelle Zélande ne modifie que de façon marginale son bilan carbone… En effet, les émissions proviennent principalement du méthane émis par les ruminants durant leur processus de digestion.

Bon à savoir : 1kg de poulet émet 7 fois moins de gaz à effet de serre qu’un kg de bœuf. Pour baisser son empreinte carbone, sans renoncer à la viande, on peut donc se contenter d’éviter la viande rouge.

En baissant la température de son logement de 1°, on réduit sa consommation d’énergie d’environ 7% en moyenne. C’est une réduction de CO2e pour le climat et d’euros sur la facture à la fin du mois. Une geste gagnant-gagnant.

Un thermostat connecté peut aussi aider à la maîtrise de sa consommation d’énergie en adaptant intelligemment la température aux situations (baisse en cas d’absence, baisse la nuit…).

Bonus : Plus facile à dire qu’à faire : si on le peut, l’idéal reste d’améliorer l’isolation de son logement et de remplacer son chauffage d’origine fossile (gaz ou fioul) par un moyen bas carbone, comme la pompe à chaleur par exemple.

Nos achats augmentent notre empreinte carbone. Quelques gestes³ permettent de limiter cet impact :

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  Achats : consommer avec parcimonie : le dernier iPhone est-il bien nécessaire si l’actuel fonctionne encore ?
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  Achats : privilégier des produits de seconde main.
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  Usage : bien entretenir et protéger ses produits pour augmenter leur durée de vie
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  Usage : avoir le réflexe de réparer plutôt que de jeter
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  Fin de vie : trier correctement les produits selon leur nature pour qu’ils rejoignent le circuit adapté.

Les achats représentent 16% de notre empreinte carbone annuelle.

Comme le dit l’adage : lorsque Bill Gates entre dans un bar, en moyenne, tous les clients du bar sont millionnaires.

Les moyennes ont le mérite de simplifier le propos mais elles cachent d’importantes disparités entre les individus.

Pour connaître son empreinte carbone personnelle, l’ADEME a développé un simulateur appelé : Nos Gestes Climat.

En 5 minutes et en répondant en lignes à quelques questions simples, vous obtenez votre empreinte carbone personnelle et quelques recommandations spécifiques pour réduire vos émissions.

Une excellente idée pour commencer 2025 sur d’excellentes bases !

1- https://bonpote.com/la-voiture-electrique-solution-ideale-pour-le-climat/#Voiture_electrique_ou_voiture_thermique_laquelle_est_la_meilleure^ ^2- https://www.sncf-connect.com/train/comparateurco2^ ^3- https://liglou.fr/infographie/comment-reduire-son-empreinte-carbone/