La semaine de la mobilité : c’est lundi !
Lundi 16 septembre débute la semaine européenne de la mobilité. Cet évènement fédérateur porte l’ambition de promouvoir les mobilités durables au sein de l’Union Européenne.
En quoi consiste exactement cette semaine ? Quel est le thème de l’édition 2024 ? Quelles sont les initiatives à ne pas rater ?
On vous explique tout dans cet article.
En quoi consiste cette semaine de la mobilité ?
Cette initiative a connu sa première édition en 2002. C’est une semaine désormais bien identifiée par les acteurs de la mobilité et dans une moindre mesure par le grand public.
La semaine de la mobilité invite au changement des comportements en matière de mobilité urbaine. Elle promeut « les mobilités actives, les transports en commun, et toutes les autres solutions de mobilités vertes et intelligentes ».
Ces sujets de mobilités urbaines sont fondamentaux lorsque l’on sait que 70% des Européens vivent en ville.
Cette initiative vise à répondre à des problématiques environnementales (émissions de gaz à effet de serre, pollution atmosphérique, pollution sonore) mais aussi sociales (qualité de vie des citadins, sécurité routière, égalité sociale…).
La campagne se décline dans des milliers de villes européennes qui se mobilisent pour encourager le recours aux alternatives à la voiture individuelle.
Chaque année, un thème est au cœur de cette semaine de la mobilité pour mettre l’accent sur un enjeu spécifique.
Quel est le thème de l’édition 2024 ?
En 2024, le thème de la semaine européenne de la mobilité sera « l’espace public partagé ». Un thème particulièrement pertinent à l’heure où différentes formes de mobilités doivent co-exister dans un même espace.
Ce thème est décliné en 4 axes :
1. Découvrir l’espace public sous un nouveau jour :
Pour découvrir l’espace public sous un nouveau jour, il faut faire de la place aux mobilités alternatives. C’est ce que prévoit cet axe en mettant en avant les mobilités durables : les véhicules partagés (vélos, autopartage, covoiturage…), le vélo, les transports publics et la marche.
Une bonne manière de « faire de la place » est de privilégier la notion d’usage à la notion historique de possession. En procédant ainsi, on réduit la place occupée par la voiture sur la route (les embouteillages) et aux abords (le stationnement).
2. Repenser ensemble l’espace urbain :
Le mot important est « ensemble ». C’est la question de la cocréation d’un espace par les citoyens et pour les citoyens. En associant tous les usagers à la réflexion, les municipalités peuvent faire émerger un espace urbain partagé et inclusif dans lequel cohabitent harmonieusement toutes les formes de mobilités.
Les mobilités doivent être au cœur des réflexions de tout projet de rénovation urbaine.
3. Créer des espaces sûrs autour des établissements scolaires :
Voici un enjeu bien plus important qu’il n’y parait.
Ces espaces sûrs permettent le recours aux mobilités actives pour se rendre à l’école. C’est aussi, voire surtout, un enjeu de « transition générationnelle » pour que les mobilités actives deviennent les mobilités de référence des générations futures.
En sécurisant les abords des écoles, on permet la pratique du vélo et de la marche qui s’ancreront comme des habitudes que conserveront les enfants une fois adultes.
4. Planifier et concevoir des rues plus sûres :
L’idée est de trouver un nouvel équilibre entre les mobilités. Un équilibre qui doit nécessairement passer par la transformation d’un espace public pensé et conçu pour la voiture individuelle à un espace davantage partagé pour toutes les mobilités (vélo, marche, transports en commun, covoiturage…).
Une vigilance toute particulière doit être portée sur les « utilisateurs vulnérables » (piétons et cyclistes) qui doivent pouvoir évoluer dans un espace sûr. C’est une condition indispensable au développement de la pratique.
La Commission Européenne invite les autorités locales à utiliser deux leviers pour parvenir à ce partage harmonieux de l’espace public : la règlementation et les infrastructures.
Quelles sont les initiatives à ne pas rater ?
Historiquement, la semaine de la mobilité est marquée par un évènement central : la journée sans voiture. Cette initiative, née en 2000, a même été à l’origine de la création de la semaine de la mobilité.
D’autres manifestations sont à suivre à l’occasion de cette édition 2024. En France, 49 villes1 participent cette année à la mobilisation. Citons-ici quelques exemples inspirants de villes qui jouent le jeu des mobilités durables.
- Aurillac : tous les transports publics seront gratuits le 21 septembre.
- Reims : un village de la mobilité sera installé sur le parvis de la gare le 18 septembre pour promouvoir les alternatives de mobilité auprès des habitants.
- Angoulême : une balade à vélo collective sera organisée le 18 septembre pour (re)découvrir la ville autrement.
- Lyon : des ateliers seront organisés durant la semaine pour apprendre à réparer son vélo soi-même.
- Quimperlé : la ville organise sur toute la semaine de la mobilité un concours de covoiturage pour mettre en avant ce mode de déplacement partagé.
Les initiatives ne se limitent pas aux collectivités. Des entreprises organisent aussi des évènements et des actions de sensibilisation lors de la semaine de la mobilité. Une belle occasion pour réfléchir collectivement aux alternatives durables pour les déplacements professionnels ou les déplacements domicile-travail des collaborateurs.
Comment transformer l’essai ?
Si ces initiatives de communication et de sensibilisation vont incontestablement dans le bon sens, force est de constater qu’elles ne suffisent pas à modifier les comportements en profondeur.
C’est la raison pour laquelle l’Europe intervient avec des programmes complémentaires pour accélérer la transition énergétique en cours.
La Commission Européenne agit comme un puissant catalyseur de la décarbonation en déployant des plans ambitieux comme le « Fit for 55 ». Ce plan vise à réduire nos émissions de gaz à effet de 55% en 2030 (par rapport à 1990).
Un plan qui contient des mesures concrètes, comme l’interdiction de vendre des véhicules thermiques neufs après 2035. Ces mesures s’inscrivent dans la philosophie de la semaine de la mobilité.
1[https://mobilityweek.eu/participating-towns-and-cities/?year=2024&country=FR](targetSelf:https://mobilityweek.eu/participating-towns-and-cities/?year=2024&country=FR)