Episode 5 | Verdir sa flotte automobile : c’est maintenant !
Cinquième et dernier article de notre série consacrée au véhicule électrique. L’occasion de prendre de la hauteur pour faire le point sur la révolution en cours.
Oui, il s’agit bien d’une révolution. Après plus d’un siècle de mobilité thermique, le véhicule électrique est en passe de conquérir l’Europe.
Focus dans cet article sur les enjeux et les raisons de cette électrification de la mobilité en cours.
L’incontournable électrification de la mobilité
Antonio Gutteres, le Secrétaire Général des Nations Unies, alerte :
« Le monde est face à une menace existentielle directe et au plus grand défi de l’époque ».
Décarboner nos activités humaines n’est pas une option, c’est le levier identifié par le consensus scientifique pour contenir le dérèglement climatique.
Or, les transports représentent environ un tiers des émissions nationales de gaz à effet de serre de la France. Il s’agit du premier poste d’émissions.
Nous ne pourrons pas tenir nos engagements de décarbonation de la Stratégie Nationale Bas Carbone 2 (SNBC 2) sans une ambition forte pour ce secteur. Le Haut Conseil pour le Climat (HCC) donne l’ordre de grandeur de l’effort à réaliser pour le secteur du transport :
« Ces trajectoires impliquent un rythme annuel de diminution d'émissions en moyenne multiplié par 3 sur la période 2023-2030 pour atteindre la trajectoire SNBC 2».
Le HCC ne se contente par d’alerter, il formule des recommandations. La première d’entre elles est extrêmement claire : « renforcer les outils pour le renouvellement et le verdissement des flottes ».
Notons qu’en plus des enjeux climatiques, l’électrification du parc automobile améliore nettement la qualité de l’air dans les villes et réduit les nuisances sonores. Des co-bénéfices majeurs pour des millions de Français.
L’Histoire est en route
Un palier a été franchi cet été : plus d’une voiture neuve sur cinq vendue en Europe est désormais électrique.
En 2018, il y a seulement 5 ans, les véhicules électriques ne représentaient que 1%1 des ventes ! Le chemin parcouru est considérable.
Cette croissance est catalysée par des politiques publiques incitatives. Avec le plan européen de décarbonation « Fit For 55 », tout l’écosystème automobile a pris conscience que la bascule était en train de s’opérer.
Il n’y aura pas de retour en arrière.
Rappelons que dès 2035, la vente de véhicules thermiques neufs ne sera plus autorisée sur le territoire européen.
En France, la tendance est la même avec des signaux très positifs envoyés au marché. Le projet de « leasing social » porté par le gouvernement devrait par exemple démocratiser le véhicule électrique pour les Français les plus modestes. Un coup de pouce bienvenu pour élargir le marché du véhicule électrique et le rendre plus accessible.
Les derniers freins se lèvent les uns après les autres
Les réticences au passage à l’électrique ont été nombreuses ! La plupart ont d’ailleurs été fort légitimes au démarrage de l’électrification. Il a naturellement fallu quelques années à la technologie, aux infrastructures et aux habitudes d’usage pour gagner en maturité. C’est aujourd’hui chose faite !
Revenons ici sur les principaux freins identifiés à l’origine.
« Il n’y a pas assez de bornes de recharges » :
La peur de la panne sèche est de l’histoire ancienne. Avec plus de 100 000 bornes dans l’espace public, il y a toujours une solution de recharge à proximité. Par exemple, sur autoroute, 99% des stations-services sont équipées de borne de recharge.
Le maillage va poursuivre sa densification rapide sur l’ensemble du territoire car l’objectif annoncé par Clément Beaune est d’atteindre 400 000 bornes publiques d’ici 2030.
Par ailleurs, on ne recharge pas son véhicule électrique comme on faisait le plein de son véhicule thermique. 90% des recharges de véhicules électriques se font à domicile ou au travail. La recharge durant le trajet est une pratique complémentaire, voire marginale pour de nombreux utilisateurs.
Pour en savoir davantage sur la recharge, n’hésitez pas à consulter notre article qui s’y intéresse de façon détaillée.
« Les véhicules n’ont pas assez d’autonomie » :
Là encore, les choses évoluent. Aujourd’hui, les véhicules les plus performants permettent de rouler jusqu’à 700 kilomètres sans recharger son véhicule. Une autonomie largement suffisante pour la quasi-totalité des déplacements. C’est notamment le cas de la nouvelle e3008 de Peugeot ou de la ID.7 de Volkswagen.
Même les plus petits véhicules électriques voient leur autonomie progresser nettement. C’est par exemple le cas de la dernière version de la Renault Zoé qui affiche une autonomie de 390 km. Pour rappel, il y a une dizaine d’années, les premières Zoé ne disposaient que de 120 Km d’autonomie. Quels progrès réalisés !
Rappelons que 82% des européens font moins de 100 km par jour... de quoi relativiser l’importance de la course à l’autonomie.
Pour en savoir davantage sur l’autonomie des véhicules, n’hésitez pas à consulter notre article qui s’y intéresse de façon détaillée.
« Les modèles de véhicules électriques sont peu nombreux et peu attractifs » :
Le choix du véhicule ne se fait plus entre une Zoé de couleur blanche ou une Zoé de couleur grise. Nous disposons désormais d’une très large variété de modèles.
La quasi-totalité des constructeurs proposent désormais des véhicules électriques. Une motorisation électrique qui s’étend à l’ensemble de la gamme et plus uniquement aux petits véhicules urbains. Depuis 2023, on compte en France plus de 100 véhicules particuliers électriques disponibles à la vente.
Des modèles phares arrivent sur le marché en 2024 avec par exemple le Peugeot e3008, ou le Renault Scenic. Des véhicules particuliers très appréciés des Français et qui répondent à de réels besoins de mobilité, notamment pour les familles.
« Le véhicule électrique est trop cher » :
C’est incontestable, le véhicule électrique coûte plus cher à l’achat (ou en location longue durée) que son équivalent thermique. En revanche, si on analyse la question du coût sur la durée de vie complète du véhicule, on s’aperçoit que le TCO de l’électrique est très compétitif.
En effet, le surcoût à l’achat (ou en location longue durée) est compensé par les avantages fiscaux et les économies sur l’énergie.
Ce différentiel de coût d’achat est d’ailleurs en train de se réduire. Les dernières annonces de Renault illustrent cette tendance. Le constructeur Français vient en effet d’annoncer sa future Twingo électrique à moins de 20 000 euros avant bonus écologique.
Cet avantage compétitif du véhicule électrique sur le véhicule thermique s’accentue d’ailleurs avec la montée en gamme.
Concrètement, pour une Peugeot 2008 réalisant 90 000 kilomètres sur 36 mois, la version électrique réduit le TCO de 18% versus le 2008 version Diesel et de 16% versus le 2008 version essence.
De la Car Policy à la Mobility Policy
La voiture électrique est clairement l’avenir de la voiture. Elle s’intègre dans une offre de mobilité globale durable.
C’est d’ailleurs la réflexion que mènent les entreprises qui passent d’une Car Policy à une Mobility Policy.
La Mobility Policy, c’est proposer à tous les collaborateurs des solutions efficaces et durables pour répondre de façon spécifique à chaque besoin de mobilité.
Une manière de maximiser le bien-être des salariés tout en minimisant les externalités négatives sur l’environnement.
Dans ce cadre de mobilité globale, la voiture électrique continue évidemment de jouer un rôle.
C’est le cas, par exemple, avec le Crédit Mobilité partiel qui permet d’utiliser un petit véhicule électrique pour certains déplacements adossé à une cagnotte mobilité pour d’autres. C’est aussi le cas pour le covoiturage, l’auto-partage, ou encore le car sharing.
La voiture peut aussi être un excellent allié du train en permettant notamment aux Français en zone rurale de se rendre en gare pour effectuer un déplacement multimodal.
La Mobility Policy est un cadre de réflexion multidimensionnel, plus ambitieux, plus efficace et mieux adapté aux exigences sociales et environnementales de notre époque.
Pour se faire accompagner dans cette réflexion stratégique, contactez sans plus attendre nos experts ALD Automotive | LeasePlan, c’est ici.